L'UNSA Education au CDEN de la Marne

Publié le par unsa-education-marne.over-blog.org

Déclaration UNSA-Education

CDEN  - 24 février 2012

 

Mesdames et Messieurs les représentants de l’Etat,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Mesdames et  Messieurs les élus,

Mesdames et  Messieurs les représentants des Parents d’élèves,

Mesdames et  Messieurs les représentants des DDEN,

Mesdames et  Messieurs,

 

Débarrassons-nous d’entrée de jeu des habituelles données chiffrées sur le nombre d’élèves et le nombre de postes supprimés. Le bilan de la carte scolaire dans les écoles et collèges marnais du quinquennat que nous venons de vivre est sans appel :

Dans les écoles de la Marne : -132,5 postes d’enseignants en 5 ans, alors que dans le même temps les effectifs d’élèves dans les écoles sont passés de 50206  à environ 49700 écoliers attendus à la rentrée 2012.

Dans le même temps, dans les collèges marnais ce sont 125 postes d’enseignants qui ont disparu, alors que les effectifs de collégiens sont passés de 20533 à une prévision de  21303 en septembre 2012. 

Sans oublier les disparitions de postes de personnels non enseignants également indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation.

Rappelons-nous tout de même que nationalement, ce sont 80.000 postes qui auront disparu en 5 ans dans l’Education Nationale pour 100.000 élèves de plus.  Beau plan social !

Mais cessons-là cette bataille de chiffres. L’UNSA-Education se refuse à discuter sur les postes à supprimer et à participer ainsi à la gestion comptable imposée par cette désormais célèbre RGPP  - traduisez- la Réduction Généralisée des Postes Publics. En tant que représentants du personnel nous avons eu à cœur de défendre la situation des postes que vous envisagez de fermer à la rentrée prochaine mais il est hors de question de participer à une quelconque cogestion comptable en vous proposant de fermer ici plutôt que là !

Car comment voulez vous que l’on choisisse entre se faire couper le bras droit ou le gauche ? Et pourquoi pas un rein ou un poumon, puisqu’on peut vivre avec un seul de ces organes ?

A l’UNSA-Education, nous pensons qu’il est aussi important de ne pas avoir de classes surchargées qu’il est important de pouvoir compter sur des enseignants spécialisées à même d’apporter des solutions à la grande difficulté scolaire.

  • Aussi nous nous opposons à toutes les fermetures de classes décidées parce qu’elles s’écartent des fameux seuils dont on nous rappelle, par ailleurs et quand cela arrange, qu’ils sont purement indicatifs. Les conditions d’enseignement dans ces écoles sont sans doute jugées trop favorables… Revenons vite dans la norme, cela sera suffisant !
  • De la même manière, nous nous opposons à la réduction de 11 moyens ASH. Aurions-nous trop de moyens consacrés aux élèves en difficultés ? Sur le terrain, les enseignants ne sont pas de cet avis… et se retrouvent souvent bien seuls face à des situations douloureuses… Combien d’enfants supplémentaires vont de ce fait rester sans aide spécialisée ?

Toujours au sujet de l’ASH, nous nous opposons fermement au fait que le poste de directeur de l’IME de Villers-Franqueux ne soit plus un poste éducation nationale à la rentrée prochaine.

Dans le même ordre d’idées, à l’UNSA-Education nous pensons qu’il est aussi important de continuer de former les enseignants qu’il est important de remplacer un enseignant malade et d’assurer ainsi une continuité pédagogique.

  • Aussi, nous nous opposons à la disparition de moyens de remplacement dans le 1er degré  alors que toutes les absences ne sont pas remplacées.  Les 8 postes de ZIL qui disparaissent vont encore aggraver cette situation.
  • Nous nous opposons également à la fermeture de 8 postes de BDFC à la rentrée prochaine. On savait déjà que la formation initiale des enseignants était sans conteste l’un des  fiascos du quinquennat. D’ailleurs un récent rapport de la Cour de Comptes (qu’on ne pourra pas qualifier de repaire gauchiste) note que la mastérisation Darcos est un cuisant échec. Ni la date des concours, ni le mode d’affectation des stagiaires et encore moins leur simili-formation ne trouvent grâce aux yeux des sages de la rue Cambon. On comprend maintenant que la formation continue n’est pas plus une priorité pour notre institution. Pas étonnant dans ces conditions que le métier d’enseignant ne soit plus attractif !

 

Non Madame la Directrice Académique, aucune de ces options ne nous semble envisageable.

 

Concernant, maintenant, les collèges, l’UNSA-Education de la Marne ne peut pas plus donner son accord à la disparition de 26 divisions dans les collèges marnais et à la suppression corrélative de 15 postes d’enseignants alors que le nombre de collégiens est en augmentation (+9 élèves).

Les conditions d’études des collégiens marnais seraient-elles si bonnes qu’on peut ainsi augmenter encore la moyenne d’élèves par classe, sous prétexte de coller au plus près à la moyenne nationale ?

 

Vous l’aurez compris, Madame la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale, les représentants UNSA-Education ne voteront pas les mesures de cartes scolaires que vous allez prendre.

 

Mais à l’UNSA-Education, nous n’avons pas pour habitude de nous tromper de cible ! Ce n’est bien sûr pas plus vous, que les chefs d’établissements ou même les IEN qui êtes responsable des suppressions de postes proposées aujourd’hui. Celles-ci relèvent bien évidemment de la responsabilité du gouvernement de Monsieur Sarkozy mais aussi de tous les députés qui ont voté le budget 2012, au titre desquels on trouve l’ensemble des députés marnais !

Pas évident que les parents d’élèves, les maires, les enseignants et leurs élèves pensent qu’il y a trop d’enseignants  dans l’école de leur commune, de leur quartier ou encore dans le collège de leur secteur…ou que les remplaçants, les maîtres spécialisés et autres personnels hors de la classe sont également trop nombreux.

 

Alors quand d’aucuns font campagne pour « Une France forte » tout en détruisant entre autres choses le service public d’éducation, nous à l’UNSA-Education nous militons « pour une Ecole forte ! » Il est grand temps que l’Education redevienne une priorité nationale. C’est à cette condition que nous préparerons efficacement non seulement l’avenir de notre jeunesse mais plus généralement celui de notre Nation.

Après un quinquennat de destruction, osons un quinquennat de l’ambition pour l’Education !

 

Au moment de clore cette déclaration, l’UNSA-Education tient à exprimer toute sa solidarité aux collègues, parents  d’élèves, et autres élus,  qui sont ici même, sous les fenêtres de ce CDEN pour manifester leur refus de voir supprimer un, voire plusieurs,  poste(s) dans leur école ou collège à la rentrée de septembre 2012.  

Publié dans Action

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